Il y a déjà deux semaines se tenait la deuxième édition de la conférence parisienne AgoraCms, petite sœur de Drupagora. Une journée pour redécouvrir les solutions et les enjeux actuels de la gestion de contenu.
L’âge de la maturité ?
À l’écoute des conférenciers une première constatation s’impose : la gestion de contenus s’est professionnalisée. Les éditeurs ne se concentrent plus sur la gestion des pages, le référencement naturel ou la personnalisation du design. Tout cela est acquis et ne pose plus questions.
Assez paradoxalement, on aura donc très peu vu de contenus en action ce jour-là.
Les enjeux : industrialisation, multicanal et e-marketing
Les enjeux du moment ont évolués. Il s’agit aujourd’hui de s’équiper d’une solution robuste sur le long terme, supportant tout un ensemble de sites, adaptée aux différents supports (dont le mobile bien évidemment) et intégrée au dispositif plus vaste de web-marketing.
Plus globalement, Le CMS n’apparaît plus comme la pierre angulaire d’une présence en ligne. Il se cantonne désormais à son rôle initial : gérer les contenus. Il n’est donc qu’une des briques du vaste dispositif technique nécessaire pour exister sur Internet.
Les différentes solutions rivalisent désormais sur leur capacité à s’intégrer à des plates-formes plus vastes et à communiquer avec d’autres outils.
Des voies de progrès pour le contributeur
Hier, l’internaute était la première cible affichée des CMS. Il fallait lui proposer du contenu riche, interactif et bien présenté. Ce que n’importe quel CMS propose aujourd’hui par défaut.
La direction informatique et la direction marketing sont aujourd’hui choyées. Avec des logiques de fiabilité et de performance, de déploiement facilité, d’intégration au système d’informations. Avec la mise en œuvre de personnalisation par profil, de liaison avec des outils publicitaires et le CRM, des tests en ligne et d’analyse d’audience.
Finalement, le public délaissé semble toujours celui des contributeurs. Après les tentatives ratées du WYSIWYG et de la contribution directement sur le site visité, la saisie des contenus semble toujours condamnée à de longs formulaires indigestes. Alors qu’on serait en droit d’attendre d’un CMS moderne qu’il nous aide à :
faciliter la contribution : des aides à la saisie systématiques, des contrôles avancés sur les contenus, de la pré-saisie automatique, de la prévisualisation sur les différents supports concernés.
gérer des contenus modulaires : des formats distincts et aisément rassemblés en pages ou documents, des variantes selon les supports, des alternatives accessibles.
animer les contenus : des interfaces fluides pour gérer la couche au-dessus des contenus (les pages d’accueil, les liens et promotions transverses, les filtres d’accès).
ajouter d’autres sources de contenus : pour ajouter facilement à ses pages des cartes, des contenus multimédias, des extraits de réseaux sociaux, des widgets externes, des flux, des API et que sais-je encore.
Des alternatives
Enfin, à l’heure où les CMS ont perdu (à juste-titre) leur place centrale et prioritaire dans toute réflexion de dispositif web, leur caractère incontournable est remis en question. Même si plusieurs solutions tentent de varier les plaisirs en proposant des extensions sociales ou e-commerce, les CMS ne devraient apparaître que sur des projets qui placent les contenus au centre. Ou pour être plus précis, dans les projets qui prévoient une équipe de contributeurs non-codeurs pour des contenus fréquemment mis à jour (et je pèse chacun de ces mots).
Car même si on l’oublie trop souvent, on peut parfois facilement se passer de CMS. Si on dispose de contenus mis très peu à jour ou de contributeurs qui aiment mettre les mains dans le code, une solution de site statique peut parfaitement faire l’affaire. De nombreuses solutions viennent aujourd’hui aider à la réalisation et au déploiement de sites sans CMS.
À l’inverse si on souhaite créer un dispositif plus complexe et plus personnalisé, mieux vaut sans doute choisir un framework de développement. Mûrs eux aussi, ils apportent avec eux tout un lot de briques fonctionnelles préexistantes et une souplesse beaucoup plus grande.
Car, et ce sera ma conclusion, le CMS n’est plus indispensable. J’ai vu trop d’exemples de solution connue choisie par précaution par une DSI frileuse, de CMS reconnus mais déployés en dépit du bon sens ou encore d’outils où seule la saisie de code HTML rendait possible le résultat attendu. Alors, faites le bon choix et pensez-y à deux fois.
L’une des étapes de réalisation d’un site Internet consiste à découper le contenu et l’interactivité d’une page en éléments intelligibles par le navigateur (le fameux HTML vous savez). Cette étape est cruciale pour la qualité du site. Elle n’est pourtant ni réellement comprise ni pilotée par les entreprises clientes. Découvrons les responsabilités de « ceux qui parlent à l’oreille des navigateurs » à l’occasion de la conférence Paris Web.
En octobre 2013 se tenait la huitième édition de la conférence Paris Web dont le mot d’ordre est « Webdesign, Qualité et Accessibilité ». Les sujets présentés à cette occasion s’adressent essentiellement à un public de designers et d’intégrateurs HTML. On y croise donc ceux qui font le web avec passion et soucis de la qualité et qui peinent pourtant à être compris et reconnus.
Essayons d’y remédier.
L’intégration, étape obligée de la réalisation Web
Parmi les intervenants clés de la réalisation d’un site Internet, on imagine facilement :
Le designer qui conçoit l’aspect visuel et interactif du site, en concertation avec l’ergonomie pour assurer son utilisabilité.
Le développeur (implicitement « back-end ») qui configure les traitements du site : traitement des formulaires, interrogation de bases de données, appels à des applications tierces, etc.
Entre ces deux couches d’un site Internet se cache un autre maillon, essentiel mais négligé, de la qualité globale d’une expérience Internet : le développement front ou l’intégration. Cette étape consiste à mettre en place les éléments qui seront interprétés par le navigateur Internet. C’est véritablement là que l’on emploie le langage compris par le navigateur. Les technologies utilisées sont (l’historique mais toujours fondamental) HTML, les feuilles de styles CSS et le JavaScript.
Voyons en quoi cette étape est tout aussi importante que les autres et a largement son rôle à jouer dans la qualité globale de l’expérience Internet.
Le HTML, parent pauvre de la qualité Web
Plaçons-nous dans une démarche de réalisation ou d’achat d’un site Web. Pour assurer une qualité du résultat nous allons naturellement nous intéresser :
À la qualité de l’expérience utilisateur en soignant le contenu, le design et l’ergonomie. Éléments que l’on va pouvoir challenger par le biais d’audit, de tests A/B ou de tests utilisateurs.
À la fiabilité et à la sécurité de l’architecture technique et des développements lourds dits « back-office » (côté serveur). En faisant appel cette fois à des audits de code, des tests unitaires, une recette fonctionnelle et des tests de performance.
La phase d’intégration HTML ou de développement front-end restera donc, dans bien des cas, le parent pauvre de la démarche de qualité.
En effet, ce n’est pas facile pour une organisation d’acheter de la qualité Web dans le navigateur :
Les intervenants (agences ou indépendants) déclarent tous faire de la qualité. Le contraire serait tout de même étonnant.
Les équipes « métier » (communication, marketing) sont sensibilisées à l’expérience utilisateur mais pas à sa mise en œuvre HTML.
Les directions informatiques s’intéresseront plus volontiers à l’infrastructure et au développement back-office, plus proche de leur cœur de métier.
Les bénéfices d’une intégration de qualité
Un développement front bien réalisé cherchera à optimiser :
1. La compatibilité : un site lisible sur toutes les plateformes
Pour que le site s’affiche et s’active convenablement dans la profusion des navigateurs actuels (notamment avec la multiplication des supports du mobile, de la liseuse ou de la télévision). Mais un code correctement construit doit aussi s’adapter pour les navigateurs plus anciens qui peuvent subsister et anticiper les futurs navigateurs.
2. La performance : un temps de chargement et d’affichage maîtrisés
Pour afficher correctement une page Internet le navigateur doit charger tout un ensemble de fichiers (parfois plusieurs centaines dans les pires cas) : Html, images, feuilles de style, scripts. Le téléchargement et le traitement influent directement sur le temps d’affichage des pages et la vitesse perçue du site Internet. Et par là, sur les coûts d’hébergement.
3. L’accessibilité : un service assuré quelque soient les conditions de consultation
On oublie trop souvent que nos sites Internet ne sont pas consultés uniquement par des super-héros sur des écrans 25 pouces branchés en fibre optique. Le choix et la configuration des éléments diffusés au navigateur vont permettre au site Internet d’être consulté et utilisé dans un maximum de conditions d’utilisation. Par exemple par un lecteur d’écran vocal, sur un navigateur classique mais avec un niveau de zoom élevé, sur un mobile avec une connexion réduite qui ne permet pas de charger tous les éléments, etc.
4. Le référencement naturel : une meilleure présence dans les moteurs de recherche
Parler aux moteurs de recherche va de pair avec l’accessibilité, les robots des moteurs de recherche n’étant finalement qu’un utilisateur en conditions spécifiques. La bonne construction du code, le balisage sémantique sont les optimisations à mettre en œuvre pendant la phase de réalisation du site.
5. L’interactivité : de l’action dans le navigateur
La puissance accrue des navigateurs Internet et des technologies embarquées permet aujourd’hui de proposer de plus en plus de services et d’interactions directement dans le navigateur (sans avoir besoin de recharger une page ou de réinterroger le serveur). C’est également à la charge du développeur front-end de mener à bien et d’optimiser cette étape.
6. La maintenabilité : un code évolutif
Enfin un site Internet vit. On ne peut imaginer dès son lancement les nouveaux formats de contenu ou services qu’on finira par lui ajouter. Là aussi la conception HTML peut faire la différence sur la facilité du code à s’adapter aux nouveautés.
Autant d’éléments qui vont donc avoir un effet direct sur l’efficacité du site et sa rentabilité. Un code impossible à maintenir ou à faire évoluer à chaque évolution des navigateurs demandera des budgets supplémentaires.
Concrètement, comment acheter et vérifier la qualité de l’intégration ?
Même si tout le monde déclare faire de la qualité, quelques signes peuvent vous permettre d’engager les intervenants adaptés :
l’intervenant propose de lui-même un discours argumenté et pédagogique sur les éléments vus plus haut (compatibilité, maintenabilité, accessibilité…)
l’intervenant expose sa démarche qualité (normes respectées, référentiels utilisés) . On peut par exemple s’appuyer sur les référentiels d’accessibilité WCAG ou AccessiWeb et le référentiel de bonnes pratiques Opquast.
l’intervenant expose sa méthode de travail en la matière (framework utilisés, nomenclature de code).
La qualification de l’intervenant est vérifiée par un label ou une certification (ex : le label Accessiweb pour l’accessibilité).
L’intervenant se rend chaque année à Paris Web !
En cours de réalisation, vous pouvez également faire intervenir un tiers pour auditer et valider la bonne mise en œuvre.
Les signes qui ne trompent pas
A l’inverse quelques astuces peuvent vous alerter sur les manquements et faire corriger le tir :
Tester sur des configurations très diverses (et notamment les équipements « pauvres » tels qu’une liseuse ou un vieux modèle de téléphone qui donneront une meilleure idée du comportement profond).
Vérifier le poids de la page (le nombre d’éléments chargé et le poids total). Le nombre d’éléments ne doit pas excéder quelques dizaines et le poids se conter en quelques centaines de Ko grand maximum. Par exemple à l’aide de WebPageTest.
Désactiver les feuilles de style et vérifier la hiérarchie des éléments de contenu (la marche à suivre est différente selon les navigateurs)
Utiliser un outil automatique d’analyse de la page (valideur w3c , valideur Opquast) mais dont les retours doivent alerter sur des manquements éventuels mais ne peuvent pas conforter sans étude humaine plus poussée.
En quelques mots
Désormais, quand vous devrez faire réaliser un site Web, essayez de ne pas oublier les enjeux de cette étape de réalisation et entourez-vous de professionnels compétents et pédagogiques, le meilleur moyen de faire du web qui dure.
Un affichage parfait sur votre dernier iPhone à son lancement ne suffit pas, il est toujours nécessaire de vérifier sous le capot !
Jeudi, vendredi et samedi se tenait la conférence « Paris Web, Web design, qualité et accessibilité ». Une conférence axée sur le design d’interfaces web (on y revient). Ici pas de spécialisation monothématique comme pour les conférences liées à une technologie particulière ; pas non plus de culture du buzz et des concepts à la mode comme pour les conférences « 2.0 ». Mais plutôt une passion partagée pour un web de qualité avec l’accessibilité et le respect des standards comme mots d’ordre !
Toutes les conférences seront rapidement consultables par tous sur les espaces Dailymotion et Slideshare officiels.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à l’ensemble du programme et chaque intervention mériterait d’y passer des heures. Je vais donc plutôt tenter de dégager quelques idées clés sur le métier ici évoqué.
La conception d’interfaces web, un métier mal reconnu
Le thème principal de Paris Web tourne autour de la conception d’interfaces web. Cette étape peu visible qui fait le lien entre le graphisme (ou webdesign) à l’œuvre sur une maquette et le développement côté serveur pour traiter les données (je schématise !). Pour cette étape on parle d’« intégration », de « développement front », de « découpage » et de bien d’autres formulations. Un problème de vocabulaire et de valorisation soulevé notamment par Éric Daspet lors de son intervention.
Pourtant cette étape est clé. Le web est un média interactif qu’on ne peut restreindre à des critères esthétiques. Son efficacité dépend directement de la façon dont son usage a été prévu en amont.
A l’opposé, le web est aussi un média incroyablement ouvert et libre d’accès devenu indispensable pour l’organisation sociale et la démocratie. Il faut assurer qu’il le reste.
L’ensemble des interventions ont montré que du travail reste à faire pour convaincre les décideurs et les autres métiers du Web d’accorder de l’attention à cette compétence précise. Paris Web en est un des leviers francophones et livre quelques pistes :
valoriser la qualité d’une interface web avec des enjeux économiques pour mieux convaincre : public atteint, objet de communication, optimisation du référencement, facilité de maintenance ;
déployer en entreprise une fonction transversale de « responsable qualité web » ;
essayer de nommer, de définir et de porter plus précisément cette compétence pour mieux la valoriser et la faire reconnaître (suivre @edasfr pour plus d’infos).
Le web, un métier et/ou une passion ?
Paris Web est un microcosme très déformant du métier du web puisqu’il concentre un nombre incroyablement élevé de passionnés ! Mais les années aidant, on observe que cette passion devient mature (j’y reviens). Sans abandonner pour autant la volonté de fournir un média accessible à tous et l’amour du travail bien fait.
Même si le pourcentage de passionnés devrait se réduire avec le temps (élargissement du métier, professionnalisation), il faut maintenir cette dynamique positive. Pour cela, il est nécessaire d’entretenir un nombre suffisant d’experts captivés par ce qu’ils font et enclins à partager leurs compétences et leurs savoirs avec l’ensemble de la profession.
réorganiser annuellement Paris Web (en voilà une idée) !
ouvrir Paris Web à la diffusion vers l’ensemble du métier et de ses acteurs et éviter d’en faire une chasse gardée des spécialistes inaccessibles.
Une compétence en perpétuelle évolution
5 ans de Paris Web et toujours des révolutions constantes dans le métier. Comme rappelé par certains intervenants, la vitesse à laquelle les outils (les navigateurs notamment) évoluent est considérable et propre au Web. HTML 5 et CSS 3 sont déjà en train de rendre possible des choses impensable il y a 2 ou 3 ans. Les usages se répandent comme aucune technologie ne l’avait fait jusqu’alors.
Ce dynamisme renversant rend difficile la tâche de ceux qui travaillent sur le sujet. Une veille permanente et une remise en question régulière permettent seules de rester à jour et de garantir un travail toujours aussi bien réalisé.
réorganiser annuellement Paris Web (déjà dit il est vrai) ;
utiliser quotidiennement les blogs, sites de référence et autres twitter et se construire une liste de prescripteurs (les orateurs de Paris Web peuvent fournir une liste de démarrage prête à l’emploi).
Une approche pluridisciplinaire
Après 5 années d’existence, Paris Web explore toujours de nouveaux territoires. Les thèmes principaux restent la conception d’interfaces Web, l’accessibilité, les standards bien sûr. Mais le Web se trouve au point de rencontres de nombreuses compétences et savoir les reconnaître (puisqu’il devient impossible de tous les maîtriser) est un atout indispensable.
continuer à donner envie d’explorer toutes les compétences mises en œuvre pour aboutir à un site Web de qualité !
rester concentré sur la conception d’interfaces Web de qualité pour conserver la spécificité thématique de Paris Web (il y a déjà beaucoup trop de conférences axées sur l’économie Web, l’entreprenariat, le e-marketing ou les médias sociaux).
Du dogmatisme au pragmatisme !
Un des reproches que je faisais l’an dernier à Paris Web était une certaine forme de repli sur soi-même. Du aux trolls systématiques (anti-IE, anti-Flash, anti-tane, etc.), les private jokes et une certaine forme de mépris pour « ceux qui ne savent pas ».
Cette année, je dois dire que je n’ai plus du tout ressenti ce constat. La diversité des orateurs et du public témoignent d’un bel élargissement. J’ai trouvé dans chacune des interventions une volonté de rendre le discours accessible à tous et de se rendre pratique aux yeux du public. Plutôt que de dresser une liste de méthodes autorisées et d’interdits à appliquer telle quelle, chacun des orateurs a réussi à présenter des conseils à utiliser en fonction du contexte. Le mot d’ordre étant de ne pas s’agripper à la règle mais d’en tirer le maximum !
Cela démontre la vivacité de Paris Web et de ce métier qui est passé d’un mode défensif à un mode diffuseur d’idées !
Autrement dit et en deux mots, je salue la richesse et le dynamisme de cette conférence unique en son genre (au moins en France) qui réconcilie avec les fondements du métier et donne à patienter largement jusqu’à son édition suivante. Merci !
Dans le cadre de mon travail, j’ai construit une rapide présentation de sensibilisation aux dispositifs mis en œuvre pour afficher une page web sur un navigateur. Je la partage ici :
La semaine dernière se tenait la (fameuse) conférence « Paris-Web, webdesign, qualité et accessibiltié ». L’occasion pour moi, pauvre chef de projet éloigné malgré lui du concret du métier, de renouer pendant deux jours avec le HTML, les CSS, le HTTP, le design, la sécurité et plus globalement les standards et bonnes pratiques de création Web. Le tout servi par des orateurs de renom et de talent !
la profession de foi de Paris-Web
Du Web bien fait
Un des sujets rémanant de ces conférences est la difficile promotion des standards et la qualité Web. Comment expliquer à un décideur que l’on peut faire une bonne ou une mauvaise implémentation d’un site Internet si il ne le constate pas de visu ? Comment recruter une équipe experte qui est à cœur de produire un design et un code de qualité ?
Sur place, les conférenciers et les participants semblent animés par un amour du travail bien fait, une passion pour ce qu’ils font, voire une certaine technophilie qui peut tourner au sectarisme parfois (notamment en érigeant des ennemis communs et omniprésents : la firme de Redmond en premier lieu).
La valeur du Web
Le Web est-il un métier à part ? Dans quel autre domaine d’activité, des acteurs concurrents se rencontrent pour partager un amour de la qualité et du travail bien fait ? La médecine, le journalisme ? Pourquoi une telle importance de la culture professionnelle dans ce secteur de l’Internet ?
J’y vois plusieurs éléments d’explication, liés à la courte histoire du Web et à la place qu’il occupe déjà dans notre société :
Tout d’abord, le Web est encore assez neuf. Ceux qui y travaillent aujourd’hui depuis quelques années n’ont pas été spécialement formés à cet égard mais ont appris eux même en bidouillant et par passion. Ces communautés de passionnés ont inventé depuis rien les standards et les bonnes pratiques du Web.
Ensuite, le Web est un domaine très facile d’accès. Aucune formation, jamais ouvert un livre sur le sujet ? Pas besoin de ça pour mettre une page en ligne et aucun risque à l’arrivée sinon celui des yeux et du temps perdu. Cette facilité explique un besoin d’autant plus fort de sensibilisation et de formation.
Enfin, le Web est devenu incroyablement incontournable comme espace d’information et d’expression. Au point que la Finlande déclare aujourd’hui l’accès à l’Internet haut-débit comme un droit. Cela en fait un peu plus qu’un media, un service, un outil et une vitrine. Ceux qui y travaillent ont une haute opinion de leurs attributions et de la nécessité de rendre l’accès au Web universel et pérenne pour tous.
Une culture commune
Des événements comme Paris-Web sont fondamentaux pour le métier. Ils entretiennent et professionnalisent cette culture Web, ces bonnes pratiques qui distingue un site lambda d’un site de qualité et aux standards.
Pour moi comme pour beaucoup de participants, cette conférence a permis de se rappeler que les enjeux du Web ne sont pas uniquement commerciaux. Mais, qu’au contraire, travailler dans ce secteur demande une volonté de faire bien (et même mieux que communément attendu) pour que le Web soit encore et toujours un espace ouvert et universel.
Pas encore de commentaire pour Retour sur Paris-Web : un métier ou une passion, un droit élémentaire ou un business ? Une culture professionnelle ? : faut s'y mettre !
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