Réflexions

Mon entreprise possède plus de 100 sites… Et alors ?

par Thomas Fourdin, le 20 septembre 2010

Le nombre de site géré par une entreprise est-il un enjeu réel d’une stratégie Web ?

La présence en ligne des entreprises s’est étoffée avec les années. Jusqu’à provoquer aujourd’hui la multiplication des sites Internet à gérer. Une grande entreprise internationale peut ainsi se retrouver détentrice de plusieurs centaines de sites distincts. Or cette variété de sites apporte son lot de problèmes : les coûts et les ressources nécessaires à leur exploitation enflent ; la cohérence de communication en pâtit également.

Pour simplifier cette présence en ligne, on peut être tenté de réduire fortement le nombre de sites en activités. Cette idée est séduisante sur le papier. Mais elle passe à côté de certaines réalités du média Web :

La liste est longue et, comme on le voit, l’enjeu ne porte donc pas, bien évidement, sur le nombre de sites (qui en soit n’indique rien) mais bien :

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Choisissez la stratégie « médias sociaux » qui ne ressemble qu’à vous (+ bonus : la Social Media Strategy Wheeeeeel)

par Thomas Fourdin, le 5 août 2010

En 2010, la question de la présence ou non des marques sur les médias sociaux ne se pose (presque) plus. Je dirais même plus : il est partagé par tous qu’une telle présence s’accompagne d’une vraie stratégie, réfléchie et construite.

Ma stratégie « médias sociaux » me ressemble

Mais beaucoup de ces stratégies ne font pourtant que rappeler quelques données clés sur les usages sociaux et quelques cas d’école soi-disant à reproduire. Il manque dans la majorité des stratégies médias sociaux actuelles une approche spécifique, choisie et assumée en adéquation avec les « gènes de la marque ». Autrement dit votre stratégie médias sociaux doit vous ressembler, et ne ressembler qu’à vous seul. Faites le test : remplacez le nom de votre marque par un autre et vérifiez que vous n’avez pas mis en place une stratégie « généraliste » et donc inadéquate (ou, du moins, non optimisée pour votre cas).

Différentes approches possibles sur les médias sociaux

Les usages des médias sociaux sont nombreux pour les consommateurs. Ils le sont tout autant pour les marques. La première étape d’une stratégie est d’identifier quelles sont les approches possibles, avant d’opter pour celles qui serviront d’ossature à votre action en ligne.

Aujourd’hui, il est possible de distinguer les approches suivantes :

Dans « stratégie », il y a « choix » (si, si)

Il ne faut pas voir de hiérarchie dans cette typologie d’approches possibles. Il ne faut pas non plus la comprendre comme une liste exclusive. Il faut, en réalité, décider des approches adaptées à votre cas parmi toutes les utilisations possibles.

Votre marque est décriée en termes de qualité ? Prenez déjà le temps d’écouter et de répondre à vos clients mécontents. Votre marque ne fait plus rêver personne ? Commencez par mettre en place un univers de marque riche et attractif pour l’internaute. Vos fans sont désordonnés ? Offrez leur des contenus et des outils à votre image. En un mot, utilisez les médias sociaux pour compléter et renforcer vos méthodes de communication et de marketing usuelles.

Ne faites pas tout en même temps et définissez avant tout quelle sera la déclinaison naturelle de vos points forts et de vos enjeux, une fois votre marque en place sur les médias sociaux.

Pour vous y aider, je propose une « Social Media Strategy Wheeeeeeeeeeeel ». Indiquez vos objectifs secondaires et prioritaires ci-dessous. Si tout est bleu, vous n’avez pas réellement choisi de stratégie…

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Nouvelle box « People Work Heres » sur les fan pages Facebook

par Thomas Fourdin, le 30 juin 2010

Depuis le 30 juin, Facebook affiche dans les pages Fans une nouvelle box intitulée « People Work Here » en marge de la boîte qui affiche le nombre de fans. Mais que signifie t’elle et qui sont ces gens ? Tentatives d’explications que je mettrais à jour dans ce billet au fur et à mesure de mes recherches.

La nouvelle Facebook box « People Work Here »

Les Membres relayés dans la box People Work Here

Les personnes présentes dans cette nouvelle Facebook box :

A première vue, il semble  que les personnes identifiées dans la box « People Work Here » la sont les membres Facebook qui ont renseigné dans leur profil (« infos ») le nom de la Fan page comme employeur.

Quelles conséquences de cette nouvelle box ?

Désormais, une liaison est donc faite entre l’employeur identifié dans le profil d’un membre et la page fan du même nom. Ce qui a pour premier effet, de rendre cliquable l’employeur identifé dans l’onglet « infos » d’un membre vers la Fan Page. Un moyen supplémentaire de faire connaître la page officielle auprès du membre lui-même (qui bien qu’employé ignore peut être l’existence de la page officielle de son employeur) et auprès de son entourage. En revanche, cette liaison n’est pas maîtrisée par les entreprises et risquent donc d’entraîner des problèmes dans les cas de pages en réalité non officielles ou d’employeurs au même nom.

Les employés (selon Facebook) ne voient pas le flux de news de la Fan Page dans leur propre mur. Peut-être que Facebook proposera par la suite des moyens d’entrer en contact avec ce vivier privilégié de fans potentiels par la suite.

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Passer d’un web de liens à un web de flux

par Thomas Fourdin, le 16 mars 2010

Mon billet sur l’aspect binaire des pages fans Facebook a attiré des échos perplexes, je le sais (j’en ai la preuve !). En particulier, le passage prophétisés d’un Internet de liens à un Internet de flux. Pour mes fidèles lecteurs, je reviens donc sur la modification profonde du mode de communication des informations en ligne.

La nouvelle consommation de contenus en ligne, du lien au flux

Dans le web de papa, la consultation du web passait par la navigation. Les liens constituaient les passerelles permettant le passage d’une information à une autre par sauts de puces consécutifs. Le langage HTML et ses liens hypertextes constituaient l’ossature de cette consommation. L’internaute était actif dans cette consultation sur laquelle il pouvait revenir à l’envie (les favoris notamment).

Dans le web actuel, la consultation passe de plus en plus par la souscription (ou abonnement). L’internaute s’inscrit à un flux RSS, à une page Fan Facebook, à un compte Twitter et se laisse alimenter en informations. Une avalanche continue et en temps réel de flux soumis à sa lecture passive. Une avalanche sans mémoire (essayez de retrouver les statuts datés d’un an d’une page Fan Facebook). Un mode de consommation basé sur le format RSS ou de ses compléments développés par les médias sociaux (Activity Streams, Pubsubhubbub pour Google Buzz par exemple).

Cela peut rappeler le bon vieux email (les newsletters par exemple) mais les enjeux sont différents :

Et en deux mots ?

S’il fallait synthétiser ces 2 modes de consommation sous forme d’un tableau à la mode web² :

Qui contrôle le web de flux ?

L’exemple des flux Facebook est, en ce sens, très parlant. Dans sa dernière version, Facebook vous affiche par défaut sa sélection de statuts parmi les flux auxquels vous avez souscrit. Autrement dit, Facebook part du constat que vous ne pourrez pas tout lire ce à quoi vous êtes pourtant abonné. Et il fait donc le tri à votre place selon des critères qui vous restent obscurs. Imaginez un instant que Gmail fasse de même avec votre boîte email !

Pour les marques, le mode de diffusion des contenus est modifié à l’image de leur consommation. Dans le web de liens, l’idée était d’obtenir une visibilité (par le référencement par exemple) puis de proposer une expérience, un contenu ou un service qui fidélise l’internaute.

Dans le web de flux, l’enjeu est décuplé puisqu’un internaute abonné est abreuvé d’informations quand un internaute désabonné ne reçoit rien (le fameux aspect binaire de mon billet précédent). Le levier de visibilité n’est donc plus le référencement algorithmique mais la reprise manuelle : plus je suis repris (partagé, retweeté) plus je suis visible au sein du flux des flux. Ensuite il faut encore doser très finement le volume, la nature, la fréquence, la redondance des flux proposés pour conserver l’internaute abonné ! Tout un programme sur lequel j’ai déjà promis de revenir très vite.

A noter, que le bon vieux email connait lui aussi quleques volontés d’optimiser cette diffusion d’informations auprès d’un internaute donné. En étudiant son profil, ses préférences, sa consultation, on peut désormais augmenter ou affiner le nombre d’emails reçus. Ces techniques sont pourtant encore peu utilisées à ma connaissance ?

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Fan / Pas fan : dépasser l’aspect binaire des flux de marques à la sauce Facebook

par Thomas Fourdin, le 8 mars 2010

L’avènement de Facebook (et son fil d’information nouvellement breveté) et de Twitter nous fait passer d’un Internet de liens à un Internet de flux. Cela modifie en réalité profondément la manière de naviguer parmi les contenus du Web. La concurrence pour le « temps de cerveau disponible » s’en trouve elle aussi complètement remaniée.

L’internet de liens 1.0 : une visite, deux visites, x visites, xxx visites

Jusqu’à maintenant, les propriétaires de sites web cherchaient en effet :

  1. à être visibles par des liens pour attirer de nouveaux internautes ;
  2. à optimiser les contenus et services pour les convaincre de revenir.

Avec toute la palette de nuances possibles entre l’internaute qui venait une fois (pour ne plus jamais revenir) et celui qui revenait constamment.

L’internet de flux 2.0 : abonné ou pas abonné ?

Si l’on regarde l’usage de Facebook par les marques aujourd’hui, la captation est beaucoup plus tranchée. Les marques via leurs Fans Page Facebook propose d’ajouter leur flux de news au mur global de l’utilisateur. Celui-ci peut donc :

Une approche « binaire » qui pose question sur le long terme. En effet, elle oublie toute la nuance des relations qu’entretient un consommateur avec une marque (bien loin du simple tri fan / pas fan). Avec comme risque de ne pas toucher l’immense public intermédiaire intéressé pour en savoir plus mais avec parcimonie. Le risque final étant d’apparaître comme un spammeur pour la majorité des utilisateurs trop rapidement catalogués comme fans.

Nuancer la relation marque / fan, les pistes

Alors, quelles pistes pour nuancer la captation via les flux (Fan Page Facebook en tête) :

Je reviens, dans un très prochain billet, sur le déploiement à mener par les marques pour habiter ces espaces de manière globale et cohérente. Restez branchés !

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